La «scène mutante» vous attend
Par Olivier Chiacchiari
Pour ceux à qui cela aurait échappé, n'hésitez pas à venir faire swinguer le sens des mots sur la scène mutante, elle est écrite pour ça...
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Par Olivier Chiacchiari
Pour ceux à qui cela aurait échappé, n'hésitez pas à venir faire swinguer le sens des mots sur la scène mutante, elle est écrite pour ça...
par Pascal Rebetez
J’ai plein d’idées pour emplir un blog, mais je me lève moins tôt que la plupart des gens qui réussissent et, journaux lus, lorsque je me dis : « Tiens là mon coco, ça vaut un billet ! » hop, le thème est déjà pris par quelqu’autre coucheur d'idées.
Je me lève tôt parce que je me couche tard, ayant savouré hier soir une série de textes poétiques, dont le dernier Jérôme Meizoz paru à l’Aire : Terrains vagues, je crois que ça s’appelle. C’est un tout petit livre mais qui m’a procuré de puissants frissons. Parce que les évocations faites causaient à mon entendement. Parce que je découvrais à travers les mots de cet universitaire valaisan très haut (près d’1m90, me semble-t-il pour l’avoir croisé quelques fois), les pâleurs et les cicatrices d’un Mensch soumis aux intempéries du cœur et des émotions. Quelque chose d’un frangin. Un livre , ce sont des pages qui relient.
Et puis, féconde soirée, il y a eu aussi le manuscrit d’une dame qui chante l’eau. C’est très beau, très pur et rien moins qu’acratopège. Mais vais-je le publier à l’enseigne des éditions (www.dautrepart.ch) ? Alors que l’expérience montre que la poésie ne se vend pas ou si peu, qu’elle est une terrifiante affaire économique. Louis Dubost, créateur des Editions du Dé Bleu, dit que ça serait merveille que chaque poète lui envoyant un manuscrit lui achète en même temps ne serait-ce qu’un de ses livres : sa machine éditoriale serait renflouée. La mienne en a besoin : je compte donc sur l’excellence du dernier roman de Claude-Inga Barbey Les petits arrangements, qui sort officiellement aujourd'hui, pour que les gens lisent et se lient et que tous ces liens permettent à nouveau de relier d’autres ouvrages, etc.Un blog d'écrivains pose implicitement, pour ses auteurs, la question de la légitimité et des limites de la prise de parole publique. A ce sujet, je vous livre, avec l'assentiment de son auteure, un article de notre consoeur écrivaine Silvia Ricci Lempen paru dans Le Temps du 25 octobre dernier. Je crois qu'il ne manque pas d'intérêt.
Pierre Béguin
Dans un texte paru dans Le Temps du 19 octobre, où il s’interroge sur les raisons du silence presque général des écrivains suisses face à l’UDC, le dramaturge alémanique Lukas Bärfuss relève à juste titre que «l’écrivain (…) n’a aucune influence sur les opprimés, les sans-papiers, les demandeurs d’asile. Il ne les connaît pas, ils ne lisent pas ses livres et ils n’en écrivent pas non plus». Mais regardons la situation en face. A défaut de pouvoir toucher ces catégories de la population particulièrement exposées au racisme et à l’exploitation, «l’écrivain suisse» contemporain dispose-t-il au moins d’une quelconque autorité morale sur l’ensemble de la société, qui donnerait du sens à ses éventuelles prises de position publiques ? Il est permis d’en douter...
Voir ici la suite de l'article (texte complet)
Par Alain Bagnoud
Par Olivier Chiacchiari
Il vous reste jusqu'à dimanche 11 novembre pour aller voir ma pièce La Cour des petits aux Marionnettes de Genève (rue Rodo 3, 1205).
Une farce politique qui fustige le milieu culturel étriqué d'un hypothétique Petit Pays...
Tous les soirs à 19 h, dimanche à 17 h,
pour ados et adultes.
http://www.marionnettes.ch/Spectacles.php?page=Fiche&id=pub@COURP
Ernesto se tire à Gstaad avec femme blonde et enfants. Sa sœur et sa mère itou. Il va poser sa barque là-haut sur la montagne, comme Fitzcarraldo avant lui. J’ai donc décidé, moi aussi, de demander l’asile fiscal et naval à Kandersteg. Mais rien à faire : c’est un véritable tunnel administratif et ma sœur ne sait pas l’allemand. Quant à ma mère, elle craint que ce soit la face cachée d’un EMS, donc elle se rebiffe, la mistonne.
J’ai bien sûr convoqué la presse, arguant du fait que mes activités désormais se concentraient davantage sur une vie de famille en altitude, loin des basses contingences de la Riviera. Mais, las, aucune feuille, même de chou gratuit, ne relaya l’information.
Et pourtant, qu’a-t-il de plus que moi celui qui porte le même prénom que le Che ? Le goût de l’aventure ? Allons donc ! Entre Saanen et Gstaad, les probabilités de croiser un loup sont moins grandes que celles de coucher avec un requin. De la finance ? Qui trop possède est posséder par elle. Non je ne vois pas. Je ne vois rien. D’ailleurs, je n’ai jamais rien vu et donc, ça ne changera rien. Avez-vous, bande de glands, déjà croisé Ernesto ou sa meuf ou sa mamma ? Jamais. C’est donc qu’ils n’existent pas. ça tient de la fiction. Pire, du feuilleton. Sûr que les médias les rateront pas. La réalité est parfois si difficile…
Par Olivier Chiacchiari
Mardi 30 octobre aura lieu la première de ma pièce La Cour des petits aux Marionnettes de Genève, créée l'an dernier par Guy Jutard.
Le succès fut tel que le spectacle se jouera à nouveau jusqu'au 11 novembre (les 2 et 3 au Théâtre du Pommier à Neuchâtel).
Il s'agit d'une farce féroce sur le milieu culturel d'un hypothétique Petit Pays, pour laquelle j'ai reçu le Prix de la Société Genevoise des Ecrivains en 1998.
Guy Jutard en a fait un spectacle de marionnettes pour adultes, une guignolade contemporaine drôle et provocatrice.
Donc, si vous appréciez les monologues intérieurs de plus de deux heures rédigés au passé simple... abstenez-vous! En revanche, si vous aimez le théâtre qui fait rire et qui décape, n'hésitez pas!
http://www.marionnettes.ch/Spectacles.php?page=Fiche&id=pub@COURP
Par Olivier Chiacchiari
Par Pascal Rebetez
Les monts nous attendaient comme attendent les forêts
le fleuve avait mis sa robe du dimanche
et nous chassions des proies qui nous ressemblaient
et détroussions d'un coup de rire hardi la fausse contenance
des calcaires réunit et des feuilles mortes comme des canards
se suicidaient au plus fort de l'été dans la chute des corps
c'était déjà l'automne et toujours le printemps
quand nous croisions nos flux
qui sont comme des peaux rouges
sur le Doubs impassible.
Voilà pour un hommage aux rivières, à l'amour et, why not?, à Rimbaud. Et pour ceux que les textes lus intéressent, je leur signale l'émission Méridienne sur Espace 2 de la RSR du lundi 22 au vendredi 26 octobre à 11 h 30. J'y lis des textes que le producteur Claude Dalcher m'a commandés et qui ont été magnifiquement mis en ondes (oui il y a beaucoup d'eaux dans ces missives) par Jean-Michel Meyer.