Alinghi, la barque est pleine… (01/11/2007)

 

par Pascal Rebetez

 
 

Ernesto se tire à Gstaad avec femme blonde et enfants. Sa sœur et sa mère itou. Il va poser sa barque là-haut sur la montagne, comme Fitzcarraldo avant lui. J’ai donc décidé, moi aussi, de demander l’asile fiscal et naval à  Kandersteg. Mais rien à faire : c’est un véritable tunnel administratif et ma sœur ne sait pas l’allemand. Quant à ma mère, elle craint que ce soit la face cachée d’un EMS, donc elle se rebiffe, la mistonne.

J’ai bien sûr convoqué la presse, arguant du fait que mes activités désormais se concentraient davantage sur une vie de famille en altitude, loin des basses contingences de la Riviera. Mais, las, aucune feuille, même de chou gratuit, ne relaya l’information.

Et pourtant, qu’a-t-il de plus que moi celui qui porte le même prénom que le Che ? Le goût de l’aventure ? Allons donc ! Entre Saanen et Gstaad, les probabilités de croiser un loup sont moins grandes que celles de coucher avec un requin. De la finance ? Qui trop possède est posséder par elle. Non je ne vois pas. Je ne vois rien. D’ailleurs, je n’ai jamais rien vu et donc, ça ne changera rien. Avez-vous, bande de glands, déjà croisé Ernesto ou sa meuf ou sa mamma ? Jamais. C’est donc qu’ils n’existent pas. ça tient de la fiction. Pire, du feuilleton. Sûr que les médias les rateront pas. La réalité est parfois si difficile…

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