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Ces mots qui relient


 

par Pascal Rebetez

 

 

J’ai plein d’idées pour emplir un blog, mais je me lève moins tôt que la plupart des gens qui réussissent et, journaux lus, lorsque je me dis : « Tiens là mon coco, ça vaut un billet ! » hop, le thème est déjà pris par quelqu’autre coucheur d'idées.

Je me lève tôt parce que je me couche tard, ayant savouré hier soir une série de textes poétiques, dont le dernier Jérôme Meizoz paru à l’Aire : Terrains vagues, je crois que ça s’appelle. C’est un tout petit livre mais qui m’a procuré de puissants frissons. Parce que les évocations faites causaient à mon entendement. Parce que je découvrais à travers les mots de cet universitaire valaisan très haut (près d’1m90, me semble-t-il pour l’avoir croisé quelques fois), les pâleurs et les cicatrices d’un Mensch soumis aux intempéries du cœur et des émotions. Quelque chose d’un frangin. Un livre , ce sont des pages qui relient.

Et puis, féconde soirée, il y a eu aussi le manuscrit d’une dame qui chante l’eau. C’est très beau, très pur et rien moins qu’acratopège. Mais vais-je le publier à l’enseigne des éditions (www.dautrepart.ch) ? Alors que l’expérience montre que la poésie ne se vend pas ou si peu, qu’elle est une terrifiante affaire économique. Louis Dubost, créateur des Editions du Dé Bleu, dit que ça serait merveille que chaque poète lui envoyant un manuscrit lui achète en même temps ne serait-ce qu’un de ses livres : sa machine éditoriale serait renflouée. La mienne en a besoin : je compte donc sur l’excellence du dernier roman de Claude-Inga Barbey Les petits arrangements, qui sort officiellement aujourd'hui, pour que les gens lisent et se lient et que tous ces liens permettent à nouveau de relier d’autres ouvrages, etc.

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