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  • Danse avec la mort (Pierre Béguin)

    par Jean-Michel Olivier

    Unknown-1.jpegAprès deux romans « genevois », aux thèmes universels, Vous ne connaitrez ni le jour ni l'heure (voir ici) et Condamné au bénéfice du doute (Prix Edouard-Rod 2016, voir ici), tous les deux parus chez Bernard Campiche éditeur, Pierre Béguin renoue avec la Colombie, qu'il connaît comme une seconde patrie. Avec son dernier livre, Et le mort se mit à parler*, on replonge dans la magie du carnaval.  Le sujet n'est pas totalement inconnu, puisqu'il a déjà servi de toile de fond à un autre roman de Béguin, publié en 2000 aux éditions de l'Aire, Joselito Carnaval. Mais l'auteur, visiblement, avait envie d'y revenir…

    Avec les romans précédents, le fil n'est pas rompu : il s'agit bien, ici aussi, d'une histoire exemplaire, sur fond de mort et d'injustice. Dans une ville colombienne de la côte caraïbe, un indigent échappe par miracle à la mort. 1290181_f.jpg.gifC'est le premier jour du carnaval. Il se traîne jusqu'au poste de police pour raconter son histoire. La machine judiciaire, lentement, se met en marche. Ce qui semble être, à première vue, un fait divers pourrait bien se révéler un grand scandale. Au fil des pages, on suit tous les protagonistes du drame (policiers, procureur, juge d'instruction, camarades d'infortune, etc.) qui, inéluctablement, va vers sa fin tragique, car le pauvre homme, ressuscité comme Lazare, est condamné à mort dès le début… 

    Aucun doute, ici, sur son innocence, ni sur l'issue fatale qui l'attend : l'individu, surtout s'il est un pauvre cartonero (une sorte de chiffonnier qui ramasse les déchets, mégots, canettes de bière abandonnés dans les rues), est broyé par la société, contre laquelle il ne peut rien. Même sa fuite est impossible : il se trouvera toujours d'autres indigents pour accepter le contrat qu'on mettra sur sa tête. Toutes les strates de la société sont touchées par l'insidieuse gangrène. « Les journalistes sont comme les bouchers, ils ne font que débiter à l'étal de petits morceaux de viande appréciés des mouches. Quant à la mémoire citoyenne, elle s'efface toujours à l'excitation du prochain match de football. (…) Plus rien n'a vraiment le temps de s'inscrire dans les consciences à notre époque, par même le scandale. »

    La force de ce livre à l'issue implacable, c'est qu'il se déroule entièrement sur fond de carnaval, de déguisements, d'ivresse et de folie. Les personnages sont entraînés dans une danse macabre où l'excès est la règle, et le mensonge, la vérité. Ce monde sens dessus dessous, qui dure l'espace de quelques jours, est bien, pour Santander Montalvos, le juge chargé d'instruire l'affaire, l'allégorie d'un monde sans garde-fou moral, « où le mercantilisme systématisé, en colonisant l'espace social jusque dans ses ultimes strates, a poussé l'idéologie du profit au plus haut degré du cynisme. Un monde d'anthropophages ! »

    Unknown-2.jpegPour coller au plus près de la folie du carnaval, Béguin déploie une écriture baroque riche en images surprenantes, en adjectifs, en couleurs vives et en odeurs diverses (pas toujours agréables !). On pense aux romans de Gabriel Gàrcia Marquez dans lesquels la langue elle-même est une fête où le rire et les larmes sont parfois soulignés à gros traits. Le carnaval permet tous les excès et donne à l'auteur l'occasion de « se lâcher » en jouant avec les masques.

    Et le Béguin colombien, qui entraîne le lecteur dans une danse de rire et de mort, vaut bien le Béguin genevois, assistant, impuissant, à la mort de ses parents ou reconstituant, en détails, une affaire judiciaire dont personne n'a encore trouvé le dernier mot !

    * Pierre Béguin, Et le mort se mit à parler, roman, Bernard Campiche éditeur, 2017.

  • Les Carnets de Cora (Épisode 9)

    Épisode 9 : sur un air de Bernstein : Qui suis-je ?*

    Tout était-il prévu à l’avance ou suis-je née par hasard en avril ?


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    Les mots ont une histoire, une étymologie contenue dans notre mémoire, de manière semi-consciente. J’ai cherché l’étymologie de mon prénom dans le coffre prodigieux du Trésor de la langue française. J’y ai trouvé une origine indienne et une inscription qui faisait le Bonheur des dames selon Zola : « Au milieu du rayon, une exposition des soieries d'été éclairait le hall d'un éclat d'aurore (...). C'étaient des foulards (...) des surahs (...). Et il y avait encore (...) les tussores et les corahs des Indes ». Sonder une racine textuelle et vagabonder dans l‘usage d’un mot et de sa mémoire suivant la filiation de la soie (du vers à soi) et des étoffes (pansant), imprimée (imprégnée) ou écrue (sans fard ni artifice), interrogeant les tussores et les surahs comme autant de mots reliés (souterrainement), me séduisent infiniment. Je suis sûrement née par surprise, inespérée et inattendue.

    Ai-je déjà vécu comme une colline, un bélier ou une rose trémière ?

    Que nous reste-il de nos vies anciennes ? Des vibrations peut-être : une voix d’antan, un timbre ou un accent venu de loin. Une mémoire incertaine, des souvenirs effacés, voire rapportés. Mon corps plagié traversant les âges telle une caisse de résonnance d’où jaillissent les cris et les appels diffus de la crypte au poème.

    Les alpes m’ont-elles barré l’horizon ? Ont-elles fait écran et amplifié le souffle de liberté ? J’ai longtemps écouté le retour du vent qui se cogne à leurs parois et bu l’écho jusqu’à la lie !
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    Les astres m’ont-ils donné ce caractère irréductible et volontaire ? Têtu à l’obsession. J’ai quelquefois enfoncé des portes ouvertes et usiné des bornes pour nous retrouver dans la masse du temps. Toute parole ne peut être entendue sans garde-fou. Veillez au choc des mots, à l’épiphanie et au clac du retour sur l’onde du temps ! Les faits ne trouvent parfois pas leur vérité, ce sont des souvenirs parolés, vifs et vivaces comme une herbe sauvage. Ils sont en nous, sûrs d’eux, pourtant lesquels nous appartiennent vraiment ? Tous rapportés ou absorbés dans l'onde du temps. 


    Ai-je grandi au bord des routes comme une fleur sauvage ou une rose trémière, explorant les deux côtés de l’horizon, trouant par les racines le bitume des villes modernes, interrogeant sans cesse la voix de mes poètes ?

    Un jour je mourrai

    Reviendrai-je sur terre comme un rouge-gorge, un corbeau ou un oiseau blanc du paradis ?

     

    * « Who am I », Peter Pan de Leonard Bernstein.


     

     

     

     

  • Les Carnets de Cora (Épisode 8)

    Épisode 8 : Down and up !


    Lawrence down.jpgDans l’univers de mes poètes, je devine un timbre unique, un bruissement singulier qui m’élève et m’enracine tout à la fois dans les harmoniques et le ressassement de la matière sonore. Dans cette vibration qui m’est communiquée par le pouvoir d’écoute, je suis sur le fil du son qui transforme cette présence au monde en une complice altérité, une pulsation en équilibre sur l’arête du sens (mon hamac arrimé à mes deux chênes !).

     

    Poètes, donnez-moi du son ! un bourdonnement, un gargouillis, un claquement, un cliquetis ou un crissement, du brouhaha même avec du raffut et du ramdam ! un vagissement chaotique peut-être ou une transe virile ! Tout sauf une ligne plate écrasée sans soubresaut. Tout sauf une disparition étouffée au creux de l’en-nuit telle une quiescence qui serait tue et en dormance en nous. Tout sauf une lettre morte. Je suis avant tout une lectrice in-ouïe !

    Lawrence up.jpgCertains passages sont des paroles ouvertes parfois clandestines, souvent opaques qui déclenchent un jeu de devinettes. Qui êtes-vous ? d’où venez-vous ? de quel exil ou de quelle migration ? Mots dérivés, emprunts lexicaux et syntaxiques, néologismes, mots-valises et figures. Je décrypte le sens, comme un exorcisme dans une veillée funèbre aux pieds de chênes oraculaires.

    Le son crée l’image !

    Écoutez la romance des mots-fleurs dans le champ poétique des Jardins de Georgette* : morning glories, nasturtiums ou daffodils suffisent à me faire chavirer !

    Écoutez la partition des noms-fugues et l’appel des migrants de Sous le silence, Eugénie* : Augustin, Rose, Émilie/Émile, Alice ou Julie !

    Écoutez la vigueur des mots-arbres de Heureux qui comme* tel l’aulne Schiller abritant un paradis caché.

    Écoutez la curiosité des mots-oiseaux de l’Oisellerie qui participe du choc et du mystère : le corbeau « ce temps long sans réponse », la sitelle « tête en bas tête en l'air » ou l’épervier « petite tête petit bec longue queue à rayures noires »  !

    Les mots ne sont-ils pas un outil profondément psychanalytique ?

     

    • Georgette’s Gardens de Dominique Lexcellent O’Neill est en cours d’écriture.
    • Sous le silence, Eugénie de Frédérique Baud Bachten (Grand-Saconnex, Samizdat, 2017).
    • Heureux qui comme... de Bernadette Richard (Genève, D’autre part, 2017).
    • L’Oisellerie de Mousse Boulanger (Grand-Saconnex, Miel de l’Ours, 2017).
  • C'est ce soir à 21h à St-Gervais : Carlo Brandt et sa bande d'écrivains

    638b579109f1fccd985ba2ad2384afc5.jpgÇa y est ! Le Camp de base vit sa première nuit. Venez bivouaquer au 7ème étage en compagnie du comédien Carlo Brandt. Figure emblématique du répertoire d’Edward Bond, vous l’avez vu au cinéma ou à la télévision dans des films de Haneke, de Sofia Coppola ou dans la série Kaamelott. Il a choisi de vous accueillir avec Nu dans ton bain face à l’abîme, un « manifeste littéraire après la fin des manifestes et de la littérature », sorti de l’imagination caustique de l’écrivain Lars Iyer : « Tu es assis à ton bureau, tu rêves de Littérature, tu parcours la page Roman de Wikipédia tout en grignotant des biscuits apéritifs et en regardant des vidéos de chats… » Une nuit qui se poursuit sous la forme d’un bivouac littéraire, en compagnie d’écrivains genevois conviés par Carlo Brandt : Alain Bagnoud, Marie Gaulis, Mélanie Chappuis, Pierre Béguin et Jean-Michel Olivier.

  • Les Carnets de Cora (Épisode 7)

    Épisode 7 : thème et variations

    imgres.jpgOù les mots nous mènent-ils ? vers quelle crypte ou chapelle ? quel tombeau ou supplice ? vers quelle renaissance ? Le poème adolescent que j’ai publié dans l’épisode 4 de mes carnets « Le viol du corbeau » m’a valu une censure (algorithmique) et le déploiement public d’un tourment dans la masse du monde. Comment ai-je pu lâcher ce poème dans le chaos des réseaux sociaux, comme on largue un « pavé qu’on avait sur le cœur » ? Je me suis ainsi écartée de l’intention première des Carnets qui était de partager ma passion des mots et des livres. Reviens-y !

    Aujourd’hui j’aimerais tant retrouver mes deux chênes et m’amarrer à leurs troncs vigoureux. Mais novembre campe déjà dans ce coin de terre entre Thonon et Évian, le vent pousse avec force les feuilles contre la haie de lauriers et la pluie verglacée trempe la moquette qui me sert de pelouse. Où vais-je accrocher mon hamac ? Je peine à imaginer un coin sec et au chaud pour lire, si essentiel à mes vagabondages imaginaires. Les livres risquent de s’abîmer, ils craignent l’eau tout comme moi. C’est pourquoi j’emmène ma couverture de laine ainsi que mes livres à l’intérieur. Je n’ai pas besoin d’un espace immense, juste d’une pièce pour le moment avec beaucoup de lumière et de chaleur. Je jette une bûche dans le feu qui s’enflamme déjà. Isis, la souveraine minette des lieux, approuve et vient se lover sur mes genoux. J’observe à travers la baie vitrée deux arbres solidement ancrés et reliés souterrainement.


    imgres.jpgPourquoi ai-je tant aimé certains livres (Les Jardins de Georgette, Sous le silence, Eugénie et Heureux qui comme…) alors que d’autres livres peinent à m’émouvoir ? Tous les textes rencontrent-ils leurs lecteurs ? Leur font-ils signe comme quand la magie opère ? Y a-t-il une recette ?

    J’aime à penser que les auteurs que j’aime lire sont avant tout de grands lecteurs, d’authentiques poètes qui savent jouer des mots et des sonorités comme d’une partition, relevant le pari de nous faire entendre la musique des mots et de nous restituer cette relation si intime entre la langue et le monde.

    Quand la langue est une ligne horizontale sans relief, le sens ne devient-il pas indiscernable ? La vibration inaudible, comme l’ordinateur qui écrase le son et le réduit à sa plus simple expression ? Les mots n’ont-ils pas besoin d’harmoniques qui augmentent ainsi la profondeur et l’ampleur du sens ? N’est-ce pas la condition première de la beauté d’un texte qui nous élève et nous ancre dans ce monde ?

  • Testament paysan (Jean-Pierre Rochat)

    par Jean-Michel Olivier

    images.jpegPas de Prix littéraire, de médaille ou de Légion d'Honneur pour Jean-Pierre Rochat, écrivain, paysan et éleveur de chevaux des Franches-Montagnes. Il est hors concours. Pourtant, avec Petite Brume*, il publie l'un des livres les plus forts et les plus nécessaires de l'année.

    Petite Brume est à la fois un roman réaliste et une fable poétique. Il raconte une journée, la dernière, la journée capitale, pendant laquelle Jean Grosjean, paysan de montagne, assiste, dépité et furieux, à la mise aux enchères de tout ce qui lui appartient. Cela commence par les machines agricoles, cédées une à une à vil prix. Puis vient le tour des bêtes : veaux, génisses, taureau. Un petit tour dans l'arène de sciure, comme au cirque, et la bête est mise à prix. Certaines vont rester dans les fermes voisines. D'autres vont partir en Suisse allemande, représentée par une forte délégation d'acheteurs d'Appenzell. 

    Au fil de ce funeste 12 avril, cet homme qui a passé sa vie sur son domaine va perdre tout ce qui lui appartient. « On peut dire que je me suis crevé le cul toute ma vie, j'ai bossé de bonne humeur, heureux de ce qui m'arrivait, j'ai tout misé sur ma bonne étoile, et soudain, d'un coup, le petit train de mon bonheur déraille. » Son bonheur s'appelait Frida, sa femme adorée, partie au Canada avec armes et bagages rejoindre un autre homme. Depuis, enfermé dans les tracasseries administratives, écrasé de dettes et de commandements de payer, Jean Grosjean poursuit une lente et inexorable descente aux enfers.

    Unknown.pngC'est la force de ce livre de décrire, pas à pas, minute après minute, l'inéluctable dépossession du paysan. On ne lui enlève pas seulement ses outils de travail (faucheuse, sarcleuse, etc.), mais surtout les bêtes qu'il aime, chacune à sa manière, à qui il parle et qui lui répondent. Il y a là de très belles pages sur la relation qu'un paysan entretient avec ses bêtes. Et sur le deuil que constitue, un jour d'avril, leur mise aux enchères. À prix ! À prix !

    Le paysan aura-t-il la force de survivre à cette journée noire ? Heureusement, il y a Irina, une belle voisine, qui va tenter de le tirer du côté de la vie. Une nouvelle existence s'annonce. Mais est-ce possible, quand on a tout perdu ? Le suspense est parfaitement tenu par Jean-Pierre Rochat jusqu'aux dernières pages du livre, un livre à la fois sombre et généreux, d'une clairvoyance admirable, à la la langue poétique et charnelle.

    Un grand livre, vous disais-je.

    Si vous ne me croyez pas, allez y voir vous-même !

    Jean-Pierre Rochat sur la RTS : https://www.rts.ch/info/culture/livres/8976129--j-ai-pense-au-suicide-confie-le-paysan-et-ecrivain-jean-pierre-rochat.html

    Jean-Pierre Rochat, Petite Brume, éditions d'autrepart, 2017.

  • Les Carnets de Cora (Épisode 6)

    Épisode 6 : où il est question d’une pensée noire et de myosotis

    Pensée noire…

    170312-georgia-okeeffe-brooklyn-museum-10_bq9qnz.jpegLa création de l’île aux supplices dans le 5e épisode des Carnets a déclenché en moi une douleur séculaire et incandescente. Les mots ont peut-être ouvert un chemin mystérieux exprimant une peine ineffable et si longtemps inaudible — et non muette. De la crypte profanée à la confidence publique et partagée dans la masse du monde, quelle sacrée rotation!

    Motus…

    Aujourd’hui dans la presse genevoise, je lis le témoignage d’anciennes élèves prises au piège du mode opératoire d’un professeur et doyen de collège dans les années 80 et 90. Bâillonnées par la peur elle n’ont pas osé porter plainte. Auront-elles, Sandra*, Léa*, Agathe* et Claire*, le courage d’aller aujourd’hui plus loin ?

    Myosotis….

    Après le « viol du corbeau » il ne m’a pas suffi de parler ou de me confier. Il y a des récits inaudibles et des réalités imperceptibles. Que faire d’une parole qui paralyse et plonge les confidents dans l’impuissance ? J'avais survécu. On ne pouvait pas me demander de combattre ni de militer, c’est pourquoi je loue ceux qui le font pour moi, pour les autres, pour changer l’imaginaire collectif. J’ai donc quitté le vieux continent et me suis installée à Toronto dans les années 80.

    Forget-me-not….
    IMG_2013.JPGSuspendue dans l’air frais de novembre, bien au chaud dans une couverture de laine, je me laisse bercer au-dessus du tapis artificiel qui recouvre mon petit coin de terre entre Thonon et Evian. Toujours verdoyant malgré le gel et l’humidité. Aucun entretien si ce n’est le balayage des feuilles l'hiver venu. Je pense d’ailleurs à le changer, à mettre du vrai gazon mais j’aime sa couleur, sa texture quand la mousse le recouvre par endroit, surtout aux pieds des chênes. Mon hamac est bien amarré et je ne pense qu’à me sauver dans la lecture.

    Vergiss mich nicht...

    1287150_f.jpg.gifLe livre qui s’ouvre à moi est un appel, une magnifique voie nomade Heureux qui comme*. J’ai suivi Georgette et Émilie dans leurs jardins, je suis maintenant Clément qui trouve refuge dans les arbres ! Il a même baptisé son fidèle aulne, « Schiller » en raison de son allure, son spleen échevelé. Les arbres sont des paradis cachés. Reviens-y ! Quel bonheur !

     

     

     

     

    * Heureux qui comme de Bernadette RICHARD, Genève, Éditions D'autre part, 2017.

  • Dernières parutions

    Pierre Béguin et Antonin Moeri présenteront leur tout dernier roman le jeudi 9 novembre à 18 h 30 à la libraire Atmosphère, rue Saint-Léger 1, en compagnie de leur éditeur Bernard Campiche.

    Pierre BéguinEt le Mort se mit à parler
    Antonin MoeriL'Homme en veste de pyjama
     
    Pierre Béguin, ©Philippe Pache
    Antonin Moeri, ©Philippe Pache