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nabe in forma

 

 

 

par ANTONIN MOERI

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Les romans qui se vendent sont souvent des romans dits «historiques». Leur auteur passe des heures, des jours, des semaines, des années à fouiner dans les bibliothèques, les archives et sur la toile pour amasser le plus d’infos sur tel ou tel personnage, pour que le lecteur puisse se dire: l’héroïne est née tel jour à telle heure (et c’est vrai!), elle fut allergique au lait maternel, elle écrasa une grenouille le mardi 24 septembre et fut violentée par son père le samedi 6 juin 19... Marc-Edouard Nabe ne s’embarrasse pas de ce genre de contraintes pour écrire son roman. Il utilise les scoops dont se servent Mlle Internette, Monsieur Figaro et Madame Ferrari pour faire leur beurre: affaire du Sofitel, disparition du Blackberry, arrestation dans l’avion, sortie du commissariat poignets menottés, pénitencier de Rikers Island, arrivée en jet d’Anne, intervention des gros bras du droit américain, caution énorme, la belle demeure du quartier de TriBeCa.

Le monde entier connaît les images, les commentaires, les récits qui serviront de trame à l’histoire que raconte Nabe. Tout le reste sort de son imagination délirante. Sur la piste du cirque Barnum vont se croiser une richissime Anne Sinclair taraudée par le devoir de mémoire et dont l’ambition est démesurée, un Dominique en bonobo prêt à bondir sur la première demoiselle bien roulée qui se profile à l’horizon, les Dupont et Dupond de la justice «divine», le bouledogue Martine Aubry, «une grande Noire avec d’énormes seins et un visage moche, un air gras et vide, des cheveux lissés au henné, un vrai cheval», description d’une Nafissatou Diallo qui est le seul personnage féminin, dans ce livre, pour qui l’auteur éprouve une véritable tendresse.

Faire de DSK un singe réduit à des pulsions incontrôlables, bave aux lèvres, faire de lui un mâle désabusé qui ne jouit que dans la transgression de certains tabous et ne semble pas excité à l’idée de mener une campagne pendant un an et de diriger un pays au bord de la faillite, relève d’une caricature un peu grossière. Réduire Anne Sinclair à la petite fille d’un collectionneur de tableaux milliardaire habitée par une seule idée: pousser son Dominique à la plus haute fonction et prête à écraser, pour arriver à ses fins, tout individu qui gênerait l’alpiniste dans son ascension, indique clairement l’intention de l’auteur: faire de cette comédie mondialement connue un carnaval de figures grotesques animées par les instincts les plus bas. Ce carnaval serait le reflet d’un monde staripipolisé qui, à la fois, dégoûte et fascine Nabe. Cet attirance-dégoût lui donne une énergie et un souffle qui dérangent certains virtuistes. Aux autres, je conseille de commander «L’Enculé» sur le site: www.marcedouardnabe.com. (24 euros)

 

Commentaires

  • Comment faire parler de soi quand on n'a rien a dire? Le dernier Nabe est encore plus consternant que les précédents. Ici on touche le fond. Ragots, insultes, délire antisémite. D'ailleurs toute la critique honnête l'a descendu. Alors un geste simple: tirons la chasse!

  • Il y a des passages d'une rare pertinence dans ce roman. Par ailleurs, la tendresse ne va pas seulement à Nafissatou Diallo: on sent que pour Nabe, DSK est lui-même une sorte de victime, de ses instincts et de son entourage. Enfin, les quelques lignes qu'il consacre au biographe de DSK se sont révélées visionnaires. Surtout, on s'amuse beaucoup en lisant L'Enculé.

  • exact on s'amuse beaucoup en lisant ce livre ce qui n'est pas le cas de la plupart de ceux qu'encense la critique honnête, d'ailleurs cher fédor que nous allons bientôt démasquer (nous sommes sur la piste grâce aux numéros d'entrée), qu'est-ce que la critique honnête, je voudrais bien le savoir, cher masque défenseur de la critique honnête. D'ailleurs vous ne l'avez même pas lu L'Enculé, vous vous contentez des commentaires de la critique honnête dont vous aimeriez recevoir les lauriers. Comme je vous comprends, cher courageux personnage.

  • La réaction du dénommé Fédor est significative. S'il avait lu L'Enculé, il aurait compris que Nabe débusque l'antisémitisme chez son lecteur. Pourtant Fédor est un champion du second degré.

  • Pour tous les niais qui défendent Nabe sans l'avoir lu, voici un extrait NON CENSURE ! Pages 69-70 : "Dans l'obscurité, elle a cherché un moment ma queue, ayant oublié sans doute où ça se trouve chez un homme... Elle me l'a sortie de mon pyjama rayé (ah, elle y tenait à ce que je porte la nuit un pyjama rayé : "Comme dans les camps, mon chaton, c'est aussi une façon de se souvenir... Pour que plus jamais cela n'arrive !"). J'ai dû négocier de longues heures pour qu'elle n'y couse pas une étoile jaune ! (...) Anne Sinclair mouillait. Et pour moi ! Encore et toujours. Si j'étais du genre romantique, ça m'émouvrait, mais déjà j'avais envie d'être sucé. (...) Je me souvenais précisément de la première fois où Anne m'avait sucé : c'était dans son bureau de TF1, avant un tête-à-tête avec Patrick Timsit (passionnant), je me disais : voilà la bouche sur laquelle des millions de Français fantasment, à cause de la pulpe de ses lèvres bien sûr, mais aussi de la fameuse intelligence médiatico-politique qui s'exprimait par là comme des eaux sales sortent d'un égout, et c'était moi, le petit prof d'économie sépharade qui lui faisait en quelque sorte fermer sa grande gueule de sioniste de gauche caviar. C'est comme si, en me faisant sucer, je lui avais fait ravaler son caviar de merde !"
    Qui, après avoir lu cette merde, peut encore aimer Nabe, l'écrivain refusé par tous les éditeurs dignes de ce nom ?!

  • On dirait qu'une fois de plus, Moeri, vous ayez perdu une belle occasion de vous taire ! Laissons Nabe patauger dans son élément.

  • "on dirait que vous ayez perdu une belle occasion de vous taire", je me demande pourquoi le nabot utilise ici un subjonctif qui est le mode de etc. A moins que son souhait ou sa volonté soit que Moeri se taise.

  • Par "critique honnête" je voulais simplement dire "critique qui lit les livres dont il parle". Ce qui est rarement le cas. En France comme en Suisse. N'est ce pas, Zorg?

  • Dis moi Fédor, comment se fait-il que ton extrait soit-disant NON CENSURE soit truffé de (...) ?

  • C'est un florilège du génie délicat de nabe.

  • Comment osez vous publier des horreurs pareilles? Obscènes, antisémites?! Sans intérêt!

  • Dire qu'il y a encore des ingénus pour croire que Nabe est antisémite. L'extrait cité n'a rien d'antisémite, il témoigne juste du cursus de Nabe: élevé dans la couveuse Hara-Kiri (purée, il y avait mille fois pire dans ce canard, notamment des couvertures qui déclencheraient aujourd'hui les foudres des censeurs) Nabe pousse loin le bouchon parce que l'hypocrisie le débecte au plus haut point. D'ailleurs, qui l'emporte à la fin de L'Enculé?

  • Je crains, Zorg, que vous ne croyiez Nabe plus intelligent qu'il n'est. Il a de Plus en plus de peine a cacher sa rancœur, son dépit d'être un écrivain médiocre et son impuissance. Mais tout cela c'est la faute aux juifs, comme on sait!

  • Effectivement, JC, si vous parlez du style, Nabe en avait sans doute plus dans la fougue de ses 20 ans. Pour le reste, j'ai entendu plus de propos antisémites dans la bouche des bons bourgeois (mais toujours avec délicatesse, hein!) que je n'en ai découvert dans l'oeuvre de Nabe. Seulement voilà, c'est plus sournois, on ne se fâche pas. Nabe, lui, pratique l'excès: dans ses admirations (jazz), comme dans ses détestations (l'hypocrisie). Si j'avais le moindre doute que Nabe est antisémite (et même s'il fait tout pour faire croire que...), je balancerai aussi sec ses livres à la corbeille.

  • Très bonne initiative! Le dernier Nabe, pour se torcher, parfait. Celine au moins avait du talent.

  • @Ferdinand :
    C'est honteux d'inciter à se torcher avec un livre ! C'est fasciste ! On commence avec le dernier Nabe et on finit par le faire avec le premier livre d’Élie Wiesel...

  • Pour mettre un terme provisoire à ce sympathique échange de piques entre gens masqués, je dirais que je préfère une soirée avec Marc Edouard Nabe à une soirée avec Fédor Nabot. On y rit plus volontiers, on y sent davantage pulser le verbe, l'horizon s'ouvre: Rabelais, Cervantès, Kafka, Joyce y sont plus présents. Bonne semaine à tous! Et surtout: Bonnes lectures!

  • Moeri, je vous laisse à vos fréquentations douteuses (cf ci-dessus). Elles ne sentent pas bon.

  • Pour avoir passé deux soirées avec Nabe et sa compagne de l'époque "année 89", je puis vous dire qu'il faut se pincer pour rire!

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