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L’odeur de la racaille

par Pascal Rebetez

Dans la TdG de lundi, Thierry Mertenat conclut son reportage sur les zizous des Pâquis par cette vérité ressentie in vivo que 38 jeunes adultes rassemblés quelques heures dans une pièce sans aération laissaient dans les lieux une vague odeur de transpiration...

Nous avons vécu, comme beaucoup, dans des dortoirs de colonies de vacances et dans des vestiaires de football et parfois nous prenons les transports publics et par là même avons vécu cette expérience traumatisante d’être en prise avec l’odeur de l’autre, des autres. Ce n’est pas forcément agréable comme ne l’est pas non plus le fait de se faire détrousser dans la rue par des malfrats. Or, le journaliste parle ici de maghrébins, soupçonnées de vols à la tire et qui laissent derrière eux « l’odeur de la racaille » !

J’ai lu autrefois - ayons les références littéraires qui se doivent ! – un homme qui s’en repaissait desdites odeurs (chacun ses goût !), qui rêvait de s’y vautrer et, ce qui est bien plus essentiel, en a décrit les sublimes parfums du désir : merci à Jean Genet, grand adorateur de la fripouille et de la racaille et homosexuel avoué et dévoué à sa cause !

Les temps changent. Les poètes aussi. Le chroniqueur de la rubrique locale, par ailleurs par habitude véritable service de presse de la police, des pompiers et de tout ce qui porte uniforme, vit tout de l’intérieur, invité officiel du QG aux salles d’opération en passant par la description minutieuse de la vaillance et du courage des hommes en exercice. On sent l’admiration, la fascination même pour les risques encourus dans l’épuisante mission déployée par les fonctionnaires de l’ordre. Chacun ses fantasmes, mais diable, que les termes de « racaille puante » sentent eux-mêmes les pires ragoûts du poujadisme ! On est ici dans les plus vils penchants de la répulsion de l’autre. Genet aimait la racaille et, hormis celui des marins, abhorrait l’uniforme. Le localier est l’inverse des Genet, Villon, Brassens, Brel et de tous les vrais poètes qui, toujours, préfèreront la mauvaise herbe à la bonne réputation…

Commentaires

  • "...l'odeur âcre de la racaille..."
    Choquant? Pourtant, cette odeur émise par des êtres humains stressés, agressifs...oui, nous sommes aussi des bêtes (humaines) et l'expression: "- Je ne peux pas le sentir " prends ici tout son sens.
    C'est aux tripes que cette odeur nous prends.
    Bien loin de celle des vestiaires et dortoirs où régne l'odeur saine de l'effort et du jeu.
    Sentez-vous la différence? ^_^

  • " "racaille puante" sentent eux-mêmes les pires ragoûts du poujadisme ! "

    Et un point Golwin, un!

    "On est ici dans les plus vils penchants de la répulsion de l’autre."

    On vous a déjà fait un Zizou? Moi oui. Je vous garanti qu'après, effectivement, ne reste qu'une profonde répulsion de "l'autre". Il faut commencer à arrêter d'exagérer! C'est typique, sous prétexte que la racaille en question est majoritairement africaine et algérienene on prend tout de suite ses gants antiracistes! Quel genre de respect et d'Amour du prochain cette racaille mérite t'elle? Au nom de quoi serait-il interdit de les détester, de souhaiter les voir derrière les barreaux et expulsé vers leur lieu d'origine (si ils ne jouaient pas sur leur absence de papiers qui leur sert de parada anti-impunité). Vous me faites vraiment bien rire! Ou pleurer de rage, franchement, c'est la zombification poste-moderne des esprits... Même plus d'esprit critique pour condamner ce qui est condamnable et défendre ce qui est défendable...

  • Message des "Auteurs associés": Prenez la racaille dans vos bras, couvrez-les d'Amour et de Fraternité! Et n'oubliez pas de vérifier après si vous avez encore votre porte-feuille!

  • Encore une triste confusion entre "déontologie journalistique" et "tactique de formatage d'opinion et période pré-électorale"

    Merci la Julie !

  • C'est vrai! le mot "Raccailles" n'est pas juste...C'est un euphémisme. Il s'agit juste de ptites personnes minables et nocives...Qui n'hésitent pas, à 3 ou 4, à détrousser, souvent avec violence, une jeune fille ou un malheureux bourré quittant peiniblement les Pâquis vers 2H du mat... Ce st des lâches sans âmes, ni sourire...Nocifs... Et ils puent, a ts les sens du terme, je le confirme!

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