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Vous prendrez bien un peu de schizophrénie?

SERGE BIMPAGE

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Parce qu’elle fait partie du monde, il faut bien que les écrivains se penchent sur la politique ! me suis-je encore dit ce matin devant la glace, réalisant qu’on allait voter bientôt sur la reconduction des bilatérales » (rien que le terme vous fait débander le plus atteint de priapisme).
Profitant de ce moment de lucidité, dans le lot des bonnes résolutions, j’ai été y voir de plus près, à ces bilatérales. Plutôt intéressants, ces accords qui prévoient une libre circulation des personnes, dans les deux sens s’il vous plaît, entre la Suisse et la Communauté européenne. A condition d’être en règle, ils pourront bosser ici et on pourra bosser là-bas.
Jusque-là mon cerveau tenait le coup : il a commencé ses ratés au constat que la votation proposait d’étendre ces accords à la Roumanie et à la Bulgarie, ces nouveaux venus dans le club. Bonne nouvelle. Sauf que, tout d’un coup, comme ça, je me suis demandé comment c’était possible que d’un côté on ouvre résolument les frontières – Eveline Widmer-Schlumpf s’apprête même à lancer une vaste consultation dans le pays pour répondre aux défis posés par l’intégration - tandis que de l’autre, en matière de politique d’asile… on les referme !
Que ceux qui s’y connaissent m’expliquent. En attendant, je pense à ces Tziganes, sur nos trottoirs, tendant leur main à notre indifférence pressée. Deux millions en Roumanie, 800'000 en Bulgarie, parqués dans des ghettos et vivant dans des conditions de pauvreté extrême. Comment, diable, la politique migratoire schizophrénique de notre pays peut-elle leur venir en aide ? A moins qu’elle fasse semblant d’être folle?

Commentaires

  • On a probablement oublié des prendre en compte, chez eux comme chez nous et ailleurs, parce qu'ils ne représentent pas une main d'oeuvre particulièrement intéressante ... Ils ne viendront donc pas au secours des patrons ni des caisses de retraite, à moins d'une politique d'intégration (logement, éducation, formation) coûteuse pendant des années ou des dizaines d'années, dont personne ne serait prêt à assumer les frais et dont eux-mêmes ne voudraient peut-être pas. Mais v-a-ton leur poser la question?

  • Marché commun, concurrence des travailleurs, économie... Quelle Europe! On en attendrait quand même aussi quelques valeurs.

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