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Sandrine Salerno et les ligues de vertu

Par Pierre Béguin

 

En lisant lundi dernier dans la Tribune l’article consacré à la «grossesse militante» de Sandrine Salerno (je félicite l'élue pour sa grossesse, c'est le t1412645814.2.jpgerme militant qui me gêne), je me disais qu’il était inconcevable de laisser impunie pareille pantalonnade, et qu’un billet d’humeur dans blogres se devait, pour le moins, de sanctionner cette bouffonnerie dont la grosseur, elle, n’a rien de militante. J’ai donc écrit un petit texte caustique que je pensais mettre sur le blog mon tour venu. Et voilà que mon ami Bagnoud me coupe l’herbe sous le pied, lui aussi, de toute évidence, ébranlé par tant de sottises. J’allais donc tourner la page Salerno lorsque je tombe sur un entrefilet où la militante Sandrine, dans une grosse colère militante, s’insurge contre une affiche dégradante pour la femme. On y voit, sous le slogan en clin d’œil «Tant qu’il y aura des formes», quelques vagues ondulations, ressemblant au premier regard à des dunes, qui laissent deviner un sein qu’on ne saurait voir de peur que ne brillent concupiscence et lubricité dans le regard des mâles, asservissant ainsi la femme au rôle d’obscur objet du désir. Oh Ciel! Et la militante Sandrine de monter aux barricades féministes avec l’urgence et les moyens que requiert l’importance du problème.1473838146.jpg

Sandrine Salerno, vous confondez – et vous n’êtes hélas pas la seule – féminisme et ligues de vertu. En ce sens, vous me faites davantage penser à ces vieilles femmes rêches et austères qui, dans Lucky Luke, forment un bataillon pour fermer le saloon, lieu de débauche et de perdition de cet avatar de la création qu’est la race masculine. Dans un pays où seules les grandes entreprises, aux dépens des familles le plus souvent, semblent retenir l’attention de certains partis (la votation de dimanche dernier en constitue une preuve supplémentaire), le combat pour la condition des femmes et des familles attend pourtant un engagement plus sérieux et profond que cette mascarade électorale dans laquelle vous vous vautrez avec complaisance. A moins que, auto proclamée, par la grâce d’un article, nouvelle icône du féminisme, vous n’accordiez plus d’importance à votre propre cause qu’à celle des femmes. En attendant la canonisation…

Commentaires

  • Et le comble, c'est la compensation que Mme Salerno envisage. Dans le magazine concerné, elle donnera la même page, la prochaine fois, à un bureau de l'égalité. Alors que la seule réponse juste face à ce sein dressé, ça aurait été la photo d'un homme nu, couché en érection. Et alors, match nul!

  • Comme l'opéra politique consiste toujours en la même histoire collée à une autre musique, je n'ai qu'à recopier ce que j'ai déjà posté ailleurs ce matin. Et puis ça ne fait pas de mal de le répéter:
    "(...) cela veut dire qu'il est utile de savoir que, derrière un discours prétendument altruiste et généreux, se cachent des motivations pulsionnelles, des désirs de dominance inassouvis, des apprentissages culturels, une soumission récompensée à leurs interdits ou une révolte inefficace contre l'aliénation de nos actes gratifiants à l'ordre social, une recherche de satisfactions narcissiques, etc. De sorte que lorsque une communauté d'intérêts permet à un groupe humain de renverser un jour le pouvoir établi, on voit aussitôt naître au sein du nouveau pouvoir une lutte compétitive pour l'obtention de la dominance, un nouveau système hiérarchique apparaître et s'institutionnaliser. Le cycle recommence.
    On devine ainsi la tromperie que peut constituer ce qu'il est convenu d'appeler la démocratie. L'opinion "politique" d'un individu n'exprimant le plus souvent que sa satisfaction ou son insatisfaction en fonction du niveau qu'il a atteint dans l'échelle hiérarchique, suivant l'image qu'il s'est faite de lui-même, l'opinion d'une "majorité" n'est jamais le fait d'une connaissance étendue, à la fois globalisante et analytique des problèmes socio-économiques, mais le résultat de l'intégration d'innombrables facteurs affectifs individuels et de groupe, qui trouve toujours un discours logique ensuite pour valider son existence".

  • Je vous entends, Rabbit, mais que proposez-vous alors, à la place de la démocratie?

  • Disons que j'ai une vision taoïste qui consiste à vivre en harmonie entre le flux et le reflux, le haut et le bas, sans lui donner de nom. Mais on peut aussi appeler ça démocratie. Plus sérieusement, il s'agit chez moi d'un idéal d’insouciance, de spontanéité, de liberté individuelle, de refus des rigueurs de la vie sociale et d'adaptation aux forces naturelles. Ce qui me permet de me positionner comme anarchiste de droite et m'autorise à survivre sous tous les régimes, sauf les collectivistes.
    En résumé, la démocratie est une utopie, chose indéniable, mais elle n'a heureusement pas le caractère pathologique des utopies qui ont décimé la planète au siècle dernier. Vous pourrez alors comprendrez ma réaction quand je vois des personnes prétendre défendre des "idéaux" démocratiques ressemblant uniquement à leur propre perception du monde.

  • Cette bouffonnerie devrait être sévèrement sanctionnée pour plusieurs raisons :

    (1) Toute grossesse n'a rien de militant puisque toute femme peut naturellement vivre cette expérience sans qu'elle soit proclamée publiquement

    (2) C'est un coup dur pour les frangines qui ne jouissent pas du même statut -usurpé - qu'elle.

    (3) Le combat pour la condition des femmes attend encore un engagement plus sérieux et profond que cette mascarade électorale dans laquelle S. S. se vautre avec complaisance et délectation.

    (4) La population doit savoir qu'avant de séduire Carlo Sommaruga, nanti de chez les nantis dit socialistes, fils à papa, elle disait clairement qu'elle ne sortirait jamais avec des hommes "subventionnés".

    Aussi, le réseau qui va l'aider pendant les longs mois d'absence aux frais du contribuable auquel elle fait référence est un privilège (ce qui reste contradictoire aux yeux de ses électeurs). Comme par hasard, elle a trouvé son protecteur, déjà papa.

    (5)Son égoïsme n'a pas d'égal! Alors que le monde croule sous la surpopulation, que la planète compte plus d'orphelins que jamais, c'est un scandale que d'enfanter encore et encore, ce pour accroître son "prestige".

    La république n'a pas besoin de baudruche pareille! Que les électeurs s'en souviennent et cessent de voter pour n'importe qui ... sans aller jusqu'à relever les injustices commises dans l'octroi des loyers de la GIM.

  • Vous oubliez de dire qu'elle mobilise quasiment à temps complet la voiture de fonction du Conseil Administratif pour faire déposer ses enfants à la crèche...

  • Mais n'a-t-elle pas déplace administrtivement son chauteur car il a refuse un voyage vers la résidence des Somaruga au sud de la France?

  • Mais on peut aussi appeler ça démocratie. Plus sérieusement, il s'agit chez moi d'un idéal d’insouciance, de spontanéité, de liberté individuelle, de refus des rigueurs de la vie sociale et d'adaptation aux forces naturelles.

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