Darius et l'ours polaire 2
Par Claude Duverney
II. Les thèses du GIEC réfutées
(…) l’édifice sur lequel repose la théorie carbocentriste d’une prochaine catastrophe climatique d’origine humaine est si fissuré que ses failles apparaissent béantes quel que soit l’angle sous lequel on le regarde. [Benoît Rittaud, in : Pont, 11]
Allocution à la conférence de Lindau-Nobel, le 17 décembre 2012 : Ivar Giaever, Nobel de physique, démonte les thèses du GIEC[1]. Les voies critiques peinent pourtant à se faire entendre. Dans un article intitulé « Climate of fear » (Wall Street Journal, 7 avril 2007), Richard Lindzen, climatologue émérite du MIT, s’insurgeait contre la liquidation dont sont victimes les opposants aux thèses du GIEC : crédits coupés et impossibilité d’accéder aux revues spécialisées. John Rennie, directeur de Scientific American, ne cache pas sa volonté de censure : « Les climato-sceptiques sont des négationnistes et leur donner ne serait-ce qu’un paragraphe dans un article en contenant dix serait exagérer leur importance » [Arezki, 177] ; de même Phil Jones, directeur du CRU : « Je ne peux pas concevoir qu’aucun de ces articles soit dans le prochain rapport du GIEC. Kevin [Trenberth] et moi allons trouver le moyen de les en écarter – même s’il nous faut redéfinir ce qu’est la littérature évaluée par les pairs ! » [Postel-Vinay, 260 ; je souligne] Pour sortir de la vulgate réchauffiste, il faut bouder les revues dédiées et les médias que le GIEC fascine par « la promesse d’un sensationnalisme toujours renouvelé et jamais vulgaire, parce que scientifique » [Godefridi, 86]. C’est sur la Toile et chez les éditeurs francs-tireurs que les voix critiques se font entendre. On y apprend que des études ont réfuté une à une les thèses du GIEC.
1) L’élévation de 0,74 °C de la température moyenne globale du XXe siècle est controversée : « Il n’y a pas de preuve convaincante que le climat global se réchauffe actuellement », écrit Fred Singer, professeur de physique de l’atmosphère à l’université de Virginie [Pont, 172]. Serait-elle certaine, qu’elle n’aurait rien d’atypique : Á l’Optimum médiéval (où les Vikings pratiquaient l’agriculture sur la « Terre verte » du Groenland), ainsi que dans les années 1920-40, les températures étaient supérieures à celle de la fin du XXe siècle [Arezki, 80 ; Pont, 83-86 ; Postel-Vinay, 105]. Entre 1997 et 2014, la température moyenne globale n’a pas augmenté, alors que les rejets de CO2 ont atteint des records : 1/3 de l’augmentation depuis le début de la révolution industrielle [Markó, chap. 7 ; Arezki, 259 ; Prud’homme, 123-24]. Le GIEC AR4 prévoyait pourtant une élévation de température de 0,15 °C à 0,30 °C par décennie de 1990 à 2005. Embarras de Kevin Trenberth, auteur principal des GIEC AR2-4 : « Le fait est que nous ne pouvons expliquer l’absence actuelle de réchauffement, ce qui est grotesque » [Arezki, 259] ; de Phil Jones, contributeur du GIEC AR3 et auteur principal du GIEC AR4 : « La communauté scientifique me tomberait dessus à bras raccourcis si je disais que le monde s’est refroidi depuis 1998 » ; de Michael Mann, auteur de la fameuse courbe du GIEC AR3 : « Les températures de surface n’ont pas augmenté entre 1998 et 2008 » [Postel-Vinay, 166-72].
Quelle valeur accorder à l’élévation de 0,74 °C qui fonde toute la théorie du réchauffement ? Elle ne tient pas compte de l’effet des îlots de chaleurs urbains, du fait qu’aux USA – où elles sont le plus nombreuses – 2/3 des stations météo surestiment les températures jusqu’à 2 °C, du problème du « maillage » de la surface du globe (les océans en occupent 71 %) pour obtenir une température globale, de l’élimination des stations septentrionales ou aux valeurs trop basses, des corrections des valeurs vers le haut aux USA et en Australie [Arezki, 95-106 ; Prud’homme, 110, 152]. Que penser aussi de la précision des relevés d’il y a 100 ans, de la signification d’une élévation de quelques dixièmes de degré sur un siècle en regard des – 40 °C de l’Antarctique et des + 30 °C des régions équatoriales, du sens d’une « température moyenne globale » [Pont, 75 ; Prud’homme, 112 ; Postel-Vinay, 165, 173-77] ? Commentaire de Richard Lindzen : « Cette situation peut faire penser à une malhonnêteté évidente, mais il est tout à fait possible que beaucoup de scientifiques imaginent, dans le contexte scientifique actuel, que le rôle de la science est de confirmer le paradigme de l’effet de serre pour le changement climatique » [Arezki, 102].
2) Le lien causal CO2 anthropique Þ réchauffement n’a jamais été établi : « Rien ne montre un réchauffement exceptionnel du globe et encore moins une éventuelle origine humaine », notait Vincent R. Gray, relecteur auprès du GIEC AR4 [Markó, 262]. Chose inouïe, le GIEC AR2 (1995) l’admettait d’abord : « Aucune des études précédemment citées n’a montré une preuve claire que nous pouvons attribuer les changements climatiques observés à l’augmentation des gaz à effet de serre » ; « Aucune étude n’a formellement attribué tout ou partie des changements climatiques observés à cette date à des causes anthropiques ». Mais la fin du chapitre contenant ces propos a été supprimée par Benjamin D. Santer, auteur principal, après l’adoption finale du rapport – il l’a reconnu en 2009 [Arezki, 62]. Entre 1850 et 2000, les températures ont alterné baisses et hausses, alors que la concentration de CO2 augmentait sans cesse : comment une même cause produirait-elle des effets contraires ? [Prud’homme, 118] Le soleil est un candidat sérieux pour expliquer les changements du climat : outre les variations d’irradiance, le vent solaire se combine au rayonnement cosmique pour contrôler la nébulosité – l’expérience « CLOUD » menée au CERN de Genève (2006-2010) l’a établi [Pont, 68].
3) L’augmentation du CO2 est la conséquence et non la cause de celle de la température : elle lui fait suite avec un certain décalage. [Markó, 156 ; Arezki, 252 ; Pont, 72]. Des doutes sur la causalité du CO2 prévalaient dans les GIEC AR1 et AR2. Ils ont disparu soudain dans le GIEC AR3 (2001), qui citait six fois une courbe de Michael Mann traçant l’évolution des températures du dernier millénaire [Postel-Vinay, 113]. Sa forme de « crosse de hockey » gommait le petit âge glaciaire et, avant lui, l’Optimum médiéval : « Il nous faut nous débarrasser du petit optimum médiéval », s’écrivait-on [Prud’homme, 126 ; Postel-Vinay, 118]. Du coup, le réchauffement de la fin du XXe siècle devenait exponentiel, et la corrélation avec la courbe de l’augmentation du CO2 anthropique si criante qu’un lien causal CO2 Þ réchauffement sautait aux yeux. Mais Stephen McIntyre et Ross McKitrick ont mis au jour des biais et des trucages dans la courbe de Mann [Arezki, 77-84 ; Pont, 92-95]. Qui se souvient d’ailleurs que lorsque nos émissions de CO2 explosaient, les météorologues alertaient la planète (sommet international de 1978) sur un grave REFROIDISSEMENT climatique (Global cooling) : 1/2 degré entre 1945 et 1968 [Pont, 27 ; Prud’homme, 55] ?
4) Les ours polaires ne sont pas en voie d’extinction. De 5'000 individus en 1970, leur population est passée à 20-25'000 [Markó, 35, 37-39 ; Crockford, op. cit.]. L’ours blanc a survécu à l’Optimum médiéval, au romain, au minoen, à l’holocène et à l’Éémien – dont les températures arctiques étaient supérieures de 5-6 °C à celles d’aujourd’hui [Arezki, 193].
5) La banquise arctique – censée fondre en 2008, puis en 2012, puis en 2013, enfin en 2015-16 – n’a pas disparu. Après un recul maximal en 2007, elle a retrouvé son niveau moyen de 1980-2010 [Arezki, 121]. La superficie de la banquise antarctique augmente depuis 1979 [Arezki, 119 ; Markó, 136-41 ; Pont, 110] et la tendance de la température y est à la baisse depuis 1966 [Arezki, 113-17]. Quant aux « glaciers himalayens, et ceux du reste du monde, [ils] ont avancé et reculé sans aucun lien avec un réchauffement climatique ou un refroidissement climatique », affirme Vijaikumar Raina, ex-Directeur Division Glaciologie du Geological survey of India [Markó, 297 ; je souligne] – le GIEC AR4 annonçait pourtant leur probable disparition en 2035… en reprenant les chiffres bricolés d’un rapport du WWF [Arezki, 212-13].
6) Les modèles climatiques du GIEC, dont « la fiabilité est estimée à moins de 2% » [The Oyster club, 20 ; Prud’homme, 165 ; Pont, 54-57], ne rendent compte ni des observations passées ni des données actuelles [Prud’homme, 255] : « Les erreurs des modèles sont un problème sérieux. Nous avons un long chemin à faire pour les corriger », reconnaît Tim Stockdale, membre du GIEC [Markó, 308 ; je souligne ; voir Larminat, op. cit.]. Le caractère chaotique de l’atmosphère (effet papillon) devrait appeler la plus grande prudence dans les prévisions à plus ou moins long terme (Pont, 60-61).
7) Nombre de glaciers des Alpes reculent depuis 1860, temps où on ne pouvait incriminer le CO2. Durant les « trente glorieuses » (1950-80), lorsque les émissions de CO2 montaient en flèche, 75% des glaciers suisses et autrichiens ont avancé : chute de 1 °C des températures estivales et augmentation de 3-4% des précipitations [Pont, 109]. Á l’Optimum médiéval, des cols alpins aujourd’hui couverts de glace servaient de voies de passage. Le bilan de masse d’un glacier est le différentiel entre alimentation (précipitations neigeuses) et ablation (fusion et sublimation). Jean-Claude Pont de proposer cette expérience de pensée : « Admettons que la ‘température moyenne’ du globe (…) demeure constante sur, disons, cinq ans. Admettons que, dans le même intervalle de temps, les précipitations cessent complétement sur les glaciers. Qu’adviendrait-il ? Il n’y a pas besoin d’être grand clerc pour deviner la réponse : les glaciers disparaîtraient. » [Pont, 108]
8) L’évolution actuelle du climat n’est pas sans précédent. Élévation du niveau des mers, fréquence et violence des tornades, des cyclones, des tempêtes et des inondations : notre époque n’est pas atypique, même relativement calme [Arezki, 131-56 ; Postel-Vinay, 83-98]. Christian Pfister, spécialiste mondial de l’histoire du climat : « Le siècle passé [XXe] est atypique de par le fait que l’on y rencontre, en Europe occidentale et centrale, peu d’événements climatiques extrêmes par rapport aux autres » [Arezki, 147] – chose que le GIEC admettait lui-même dans un rapport spécial [IPCC 2012, 119-20].
N’allongeons pas la liste, mais renvoyons au documentaire de la BBC : « The Great Global Warning Swindle » (« La grande arnaque du réchauffement climatique » [YouTube[2]]. Une critique des thèses du GIEC par des scientifiques de premier plan : Richard Lindzen, climatologue au MIT, Paul Reiter, autorité mondiale en matière de maladies véhiculées par les insectes, Syun-Ichi Akasofu, directeur du centre de recherche arctique de l’Alaska, John Christy, auteur principal du GIEC, etc. Tout l’opposé du film catastrophe d’Al Gore : « Une vérité qui dérange », comportant plus de 18 erreurs, dont 9 ont été reconnues par un juge britannique en 2007 [Postel-Vinay, 22-26]. Le juge a demandé qu’on signale le caractère « partisan » du film et ses approximations, avant sa projection dans les écoles.
Août 2010, le Conseil inter-académique (IAC), formé des 15 principales académies des sciences du monde, rendait une évaluation du fonctionnement du GIEC mettant gravement en cause son expertise et le processus d’élaboration de ses Rapports [Arezki, 217]. Au lieu de s’en faire l’écho, les médias continuent à trouver chaque tempête atypique et à y voir la « preuve du réchauffement climatique ». Psittacisme commode, qui dispense de penser… Aux moyens de redonner le goût de la science et de relancer la lutte contre la pollution, quand le mythe réchauffiste s’effondrera : « L’écologie du désastre est d’abord un désastre pour l’écologie » [Bruckner, 273]. D’ici là, à ces 4'300'000 morts par an comptabilisés par l’OMS, parmi les quelque 3 milliards d’individus abandonnés à la pauvreté par une « transition énergétique » au-dessus de leurs moyens [Gerondeau, 8].
Notes :