réponse à madame Bottani-Zuber
Bonjour madame Bottani-Zuber
Mon dieu quelle magnifique réaction! C’est exactement ce qu’on attend avec impatience quand on décide d’écrire sur des réseaux sociaux. Votre réponse est superbe. J’imagine tout l’engagement qui est le vôtre auprès des lycéens, et cette générosité est exemplaire. Elle en dit long sur ces personnes dévouées qui se battent tout au long de l’année pour donner aux étudiants des entrées dans les oeuvres classiques ou contemporaines, mais je tiens simplement à vous rappeler que ce n’est pas moi qui fustige les gens qui s’efforcent de démocratiser la lecture et l’écriture, mais un dénommé François Bégaudeau qui a rencontré un énorme succès avec «Entre les murs», roman qui fut porté à l’écran et dont le film remporta la palme, si je me souviens bien, à Cannes.
Il se trouve que j’avais adoré le livre «Entre les murs» et il se trouve que j’ai relu trois fois «La politesse» tellement ce «roman» m’a fait rire aux éclats... Oui, vous avez raison, madame Bottani-Zuber, ce sont les passions joyeuses qui m’attirent et non les passions tristes. En ce sens, aurais-je commis une faute, un impair, une muflerie...? Il est rare que j’aime à ce point un livre... En vérité j’ai écrit quatre papiers sur «La Politesse» dans un élan irrépressible... Je voulais prochainement publier le troisième dans lequel j’évoque la description que fait FB des marchands d’illusions, ces hommes qui écument les salons du livre pour repérer les primo-romanciers et leur faire miroiter un avenir radieux..., à condition que ces primo-romanciers acceptent, en donnant leur manuce, de payer un chèque de 500 euros pour un bouquin qui ne verra jamais le jour..., mais je crois que je n’en ferai rien car votre papier sonne comme un rappel à l’ordre... Je n’ai rien à redire à vos expériences pédagogiques..., mais je vous rappelle une seconde fois que c’est FB qui raconte ce qu’il a vécu et observé dans des lycées et autres établissements pour handicapés...
Vous m’accusez de pourfendre les festivals que vous organisez comme La Nuit de la Lecture, mais là encore, vous dirigez mal votre flèche... Vous devriez écrire à FB qui se fera un plaisir de vous répondre si... Votre réaction me rappelle celle d’une boulangère qui, ayant lu mon premier livre, me dit en me voyant entrer dans son commerce: Ah c’est vous, eh bien vous me faites pitié! La dame confondait le perso de mon récit et ma personne certes peu reluisante mais qui n’avait rien à voir avec mon chétif hargneux narrateur des catacombes... De même vous confondez dans votre papier AM et FB. D’ailleurs il n’y a dans mon intervention nulle injure à l’égard de Yasmine, d’Eugène ou d’Olivier. Nous faisons tous partie du même équipage affolé et tant mieux si vos élèves lisent attentivement «La main de Dieu», roman remarquable entre tous, que les collégiens adorent...
En vous remerciant d’avoir réagi avec autant de fougue. Votre dévoué antonin moeri.
Commentaires
Cher Antonin Moeri,
Vous avez,je le vois, autant de fougue que moi. Continuez je vous en prie de nous parler de Bégaudeau.
La boulangère