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Ça m’agace, en vrac

par Pascal Rebetez

 

Notre bonne radio romande, francophone et publique a adopté, sans l’ombre d’un doute, le terme « podcaster ». Rien que ce matin, j’ai dû l’entendre dix fois au moins. Puisque désormais, ce sont les marques qui commandent, avec l’émergence de l’Ipad, entendra-t-on bientôt « une émission à padcaster » ? La pub a gagné et ça m’agace.

Idem pour la presse. Il y a à peine dix ans, les pages de droite étaient encore consacrées au rédactionnel. Désormais, ce qui fait sens à la lecture réflexe est dévolu à la pub. Voyez l’Hebdo. La pub a pris le bon côté des pages et, forcément, quand elle se retire un peu, le magazine s’effondre, du moins qualitativement. La pub a gagné et ça m’agace.

On devrait pouvoir se fier à la culture. Au sens critique. La promotion de Looking for Marilyn est passée autant que des podcast à la RSR. J’en entends quatre émissions au moins, pour le même spectacle. Ça m’agace, parce que je pressens l’effet mode, le thème gros-porteur, avec, pour la première fois dans la promotion du théâtre – pardonnez le néologisme – de l’ego-marketing. Je viens de voir l’affiche à Genève, c’est Maillefer lui-même, le metteur en scène qui y figure. Ni Chéreau, ni Besson, n’avaient osé ! Quel culot ! quelle provoc ! Vive l’innovation ! Créer, désormais, c’est se podcaster soi-même.

Et ça suffit pour aujourd’hui.

Commentaires

  • Ce combat, c'est un peu le pot de terre contre le Podcast.

    Jean Bloguin Humoriste

  • (...)Idem pour la presse. Il y a à peine dix ans, les pages de droite étaient encore consacrées au rédactionnel. Désormais, ce qui fait sens à la lecture réflexe est dévolu à la pub.(...)

    Quant aux pages de gauche, elles sont truffées de constructions fautives, de mots étranges et étrangers en tous genres (Podcast, vous le dites ; CEO ; on ne compte plus les "je ne comprends pas qu'est-ce qu'il a dit" ; bref de quoi publier largement un résumé chaque semaine de tous ce qui ne devrait pas figurer dans une publication de qualité. Remarquez que sur les pages de droite, celle de la pub donc, ce n'est pas mal non plus. Mais je m'en tamponne un peu, car je passe beaucoup plus vite.

    Des publicitaires ou des journalistes, c'est à se demander lesquels doivent être battus en premier.

    O tempora, o mores !

  • Méfiez-vous des pages de droite.

    Je n'ai pas souvenir de bonnes idées de droite.

    @

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