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Berluscogné

par Pascal Rebetez

 

J’avoue avoir céder à l’allégresse lors du visionnage des images montrant l’agression dont a été victime le Président du Conseil italien. La même qu’en regardant le méchant au catch se faire ratiboiser. Je me croyais plus humano-centré, eh bien non ! Le malheur de certains autres me fait plaisir. Mea culpa. Est-ce parce que ce vieux bellâtre teint, lifté, gominé me sort par les yeux ? Ou est-ce que de le savoir intouchable - malgré ce qu’on suppose de ses activités, de son enrichissement, de ses liens avec la mafia, de sa connerie étalée et imposée via les médias qu’il possède – nous avait frustrés de justice immanente ?

C’est alors que « le dent pour dent » nous venge et nous rassure, bien davantage que toutes les tentatives de la justice qui essaie de nous faire croire que les hommes sont égaux devant la loi. Puisque tout citoyen a droit a son avocat. Du coq transalpin au bonnant d’âne genevois, me saute alors une autre pensée malsaine, à l’écoute d’un vénérable Maître dont les diatribes et le génie de la langue épatent nos médias qui ont toujours raffolé des chants du cygne, surtout les plus alambiqués. Ce bâtonnier a une si grande image de soi-même et de ses talents qu’il réfute l’idée même de la solidarité et de la compassion, ces vertus « destinées aux médiocres ». En l’entendant, je me suis surpris à lui souhaiter, non pas une fin de vie humiliante - il s’en approche trop - qu’une belle et grosse et longue rage de dents. Dents pour dents, comme pour Berlusconi.

Mais, aïe, vous n’avez pas un sédatif ? On ne doit pas souhaiter de mal aux gens. Maman, je te le promets, je ne le ferai plus.

Commentaires

  • Je vous comprends, et je ne vous en veux pas. Je peux même vous rassurer, ça ne porte pas malheur.

    Moi qui vous le dit, j'ai éprouvé la même indicible joie, champagne inclus, quand j'ai appris qu'Allende avait décidé d'aller rejoindre son créateur.

    "Le malheur de certains autres me fait plaisir."

    Nous sommes bien tous pareils :o)

  • "Berlsucogné"

    A jeu de mots, jeu de mots et demi : Allendecédé

    On sait rire chez les littéraires.

  • "On sait rire chez les littéraires."

    Chez les fascistes aussi.

  • Faut-il donc être un malade mental échappé de l'asile pour taper sur cette tête à claques ? C'est quand un regret. Berlusconi n'irrite-t-il que les fous ? Lui qui réclame 1'000'000 d'Euros à Antonio Tabucchi… A jeudi, donc, et bonne soirée!

  • Et bien moi non plus, je n'aime pas Berlusconi, ce bouffon qui ridiculise l'Italie, mais n'a-t-il pas été élu démocratiquement ?

    Après tout l'Italie a bien le droit de se choisir le Président du Conseil qui lui convient, même au risque de déplaire à la communauté internationale et d'être raillée ...

    Toutefois je n'arrive pas à me réjouir de l'agression dont il a été l'objet, j'en suis même choqué, comme je suis choqué aussi de lire que l'on s'en réjouit sur ce blog. Je trouve cette réaction malsaine et irrespectueuse de l'Etat de droit.

  • "Chez les fascistes aussi."

    On n'a pas que des défauts, quand même. Faut pas croire tout ce qui se raconte :o)

  • "Après tout l'Italie a bien le droit de se choisir le Président du Conseil qui lui convient..."

    Et cela d'autant plus qu'elle le fait sur la base de considérations que vos médias habituels ont coutume de rapporter.

    Savez-vous, par exemple, qu'à la fin de la semaine dernière, l'OCDE notait que l'économie italienne est celle qui s'en tire le mieux face à la crise actuelle ?

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