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LUDWIG HOHL et MAX FRISCH

Le dernier numéro de la REVUE EUROPE est consacré à Frisch et à Ludwig HOHL

(dont Antonin Moeri a traduit trois livres parus aux Editions ZOE et Le Passeur; il a également écrit l'article sur le jeune Hohl dans le dit numéro qui vient de sortir)

 

 

 

Ludwig Hohl (1904-1980) a longtemps passé pour « un écrivain pour écrivains », mais aussi pour l’enfant terrible de la littérature helvétique. Sa vie fut entourée d’une aura de légende. Dans les années soixante, un culte du génie méconnu naquit autour de cet auteur et de son existence d’artiste marquée par les privations et la précarité. Le culte qui se développa alors autour de la personne de Hohl eut pour effet de reléguer au second plan l’oeuvre protéiforme de l’écrivain. Ses célèbres fiches suspendues à des cordes à linge, dans la cave genevoise où il vécut, firent l’objet de nombreuses photos et de divers récits de contemporains. Ce n’est que plus tard que le véritable intérêt pour leur contenu se manifesta. De nos jours, la notoriété de l’auteur de Chemin de nuit, d’Ascension ou de Nuances et détails grandit sans cesse. Les Notes ou De la réconciliation non-prématurée, volume de plus de mille pages, sont considérées comme un chef-d’oeuvre de ce penseur excentrique, de cet écrivain rare et exigeant qui fut admiré par des auteurs de l’envergure de Max Frisch, Elias Canetti, Friedrich Dürrenmatt ou encore Peter Handke.

 

Ariane Lüthi, Hugo Sarbach, Ludwig Hohl, Antonin Moeri, Anna Stüssi, Barbara Lafond-Kettlitz, Sabine Haubt, Martin Raaflaub, Magnus Wieland, Max Frisch, Friedrich Dürrenmatt.

 

Né à Zurich où il exerça d’abord comme architecte, Max Frisch (1911-1991) est l’une des figures majeures de la littérature allemande de l’après-guerre. Ses romans, ses pièces de théâtre et son journal ont été traduits dans le monde entier. Marquée à ses débuts par Brecht et l’existentialisme, son oeuvre explore des thèmes liés à la crise des sociétés modernes et à la difficulté des êtres à comprendre le monde et l’existence. Observateur aigu de son temps, habité par une exigence éthique d’équité qui le conduisit à tenter de secouer sans relâche la conscience de ses contemporains, Max Frisch est un écrivain dont les mots ont le pouvoir d’être infiniment tangibles et palpables. Il n’est pas jusqu’à son ironie qui ne soit une façon de tenir l’esprit en alerte. « Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles », avait-il écrit dans Monsieur Bonhomme et les incendiaires. Sans optimisme niais, Max Frisch nous redonne confiance dans les vertus de la pensée, du doute et du questionnement. Il nous redit l’exigence de la responsabilité humaine et la puissance des devenirs à inventer, en toute liberté et lucidité.

 

Régine Battiston, Rolf Niederhauser, Marianne Frisch-Oellers, Richard Dindo, Katja Snozzi, Walter Lesch, Margit Unser, Olivier Mannoni, Max Frisch, François Rancillac, Jean-Marie Paul, Daniel Annen, Thomas Strässle, Christine Weder, Peter Bichsel.


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