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Evaristo Perez en trio

images.jpegComme elle est fertile en écrivains, la Suisse romande est aussi une terre incroyablement riche en musiciens. Elle a hébergé les plus grands, comme Stravinski, et accueille, chaque été, le plus important festival de jazz du monde à Montreux. C'est là, précisément, que le pianiste genevois Évariste Perez a joué, comme il s'est déjà produit à Cully, à Rome ou au Paleo. Excusez du peu !

Né en Suisse en 1969 d’une famille originaire de Barcelone. diplômé du Conservatoire de Genève, il découvre le jazz à l’AMR avec Michel Bastet, puis se perfectionne en Italie avec Franco D’Andrea, Enrico Pieranunzi et Paolo Fresu, ainsi qu’en Suisse avec Misha Mengelberg, Fred Hersh. Il joue ensuite avec la Fanfare du Loup, Diana Miranda et l'extraordinaire Erik Truffaz.

Si je vous parle de lui aujourd'hui, ce n'est pas parce qu'il a été mon élève (au collège de Saussure, si !). Mais parce qu'il vient de sortir un disque fantastique. Ça s'appelle Why. Sans point d'interrogation. Il comporte une dizaine de morceaux, tous très réussis, qui sont autant dde compositions personnelles ou de reprises de standards. Évariste est accompagné de Cédric Gysler à la contrebasse et de Tobie Langel à la batterie. Il y invite même l'excellent saxophoniste new-yorkais Ohad Talmor.

Pourquoi Why ? Tout simplement parce qu'Évariste Perez y déploie une musicalité rare, que ce soit dans le sublime Nicole, aux harmonies evansiennes, ou encore dans Les moutons volants ou le subtil et décalé Tous les chats sont gris. images-1.jpegDans chaque morceau, on est au cœur du vivant, du sensible, de l'essentiel. On pense à Keith Jarrett ou Bille Evans pour les envolées lyriques. Mais il ne faut pas écraser Perez sous les références inutiles. Sa musique déploie ses propres ailes. Et ces ailes nous emmènent loin, et très haut.

Un dernier mot sur les standards : rien de plus périlleux, pour un pianiste, que de livrer sa propre version de morceaux entendus mille fois. Et bien, là encore, Evariste Perez s'en sort très bien. J'adore son Ain't Misbehavin' de Fats Waller, joué ici sur un tempo très lent et bluesy. Et ces Feuilles mortes sont riches en inventions et en couleurs. Vraiment un très beau disque !

On peut se le procurer sur le site de l'artiste ici.

 

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