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Pètche et petchi

par Pascal Rebetez

 

 

 

Dans mon chez-moi d’enfance, du côté des mousses et des calcaires (et un peu des Germains !), on disait la pètche pour parler de la neige fondante, cette poix liquide qui mouille jusqu’à l’intérieur des chaussures. Plus largement en Suisse romande, le terme, tout en fondant un tantinet, en perd sa féminité et se transforme en petchi, qui ramasse en un coup de panosse un sens supplémentaire de désordre, d’anarchie, de foutoir.

 

Pourquoi en ce jour où les élus, ainsi que des actions UBS, tombent comme des flocons pensé-je à l’incroyable polysémie des mots ? et au retour, à leur origine ? Je vais ainsi baguenauder, y compris sur internet ( http://henrysuter.ch/glossaires/patois ) pour y lire que l’argent va toujours à l’argent, ce que nos ancêtres disaient ainsi : « ça pleut toujours dans les grandes gouilles » et quand il fait vilain, que la crise telle un mauvais brouillard aveugle les consciences, on cherche à tout faire pour éviter les beugnes, on y va à la reculette, on a les flopettes, on pétouille, on devient des gnagnious, on se les caille, on cherche avant tout à se mettre à la chotte.

 

Nos représentants, que nous méritons bien, ont le sens du climat. Qu’on soit pomme avec le bour leur importe peu pourvu qu’on ne les chope pas à chinder dans leur coin.

 

Et, comme disait l’autre d’avant le 11 septembre, c’est ainsi qu’Allah est grand !

 

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