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Douche froide

 

  

 

par Pascal Rebetez

 

 

 

Tout me confirme la défaite : il suffit de lire les résultats, de ressentir la déception palpable chez tous mes voisins, amis et concitoyens, de subir le regard provocateur des entraîneuses pour comprendre qu’il n’y aura pas de rémission. C’est la douche froide. On peut rentrer ses drapeaux, tirer la couverture, dormir sur un oreiller paresseux : désormais il faudra vivre sans elle. La défaite est consommée ; il y a loin désormais de la coupe à ses magnifiques lèvres. La victoire en déchantant, c’est ainsi, qu’y faire ?

 

J’ai beau me dire que tout est terminé, il n’empêche qu’à chacune de ses apparitions, quand je la croise sur son terrain de prédilection, j’ai un rien de serrement de cœur.

 

Nous cherchons des excuses, nous avons manqué de réalisme, d’opportunisme. Il eut fallu d’entrée de jeu… et puis les conditions météo… l’arbitrage… cette passivité ricanante du public… une certaine routine. C’était prévisible. Comment voulez-vous que, quand on regarde les statistiques…?

 

Ce matin, j’ai vraiment la détestable impression d’avoir perdu davantage qu’une rencontre : c’est le goût même du jeu qui s’en est allé avec cette nouvelle défaite.

Commentaires

  • Il est vrai que, parfois, les femmes bottent en touche.

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