Ecologie des villes et écologie des champs (16/02/2023)

Par Claude Duverney

source: Projekt Saflischtal-Grengiols /CCN Häringpanneaux solaires au-dessus de Grengiols.jpg

Admirez ce beau projet (document joint du CCN)! Une montagne, au-dessus de Grengiols en Valais, recouverte de panneaux solaires produisant 1500 MW. Lesquels panneaux vont avantageusement évincer ces horribles mammifères à cornes et mamelles, dont les éructations produisent du méthane qui réchauffe le climat; chasser en même temps ses ploucs réactionnaires soufflant dans des cors des Alpes nécessitant l'abattage d'arbres vénérables.

Ces panneaux qui vont surtout produire une énergie propre, les boues remplies d'arsenic et de mercure nécessaires à leur fabrication ne polluant pas nos belles montagnes mais les contrées très éloignées peuplées de trop nombreux Chinois épuisant la planète.
 
L'article nous explique que cette énergie produite ne sera ni suffisante ni capable de répondre à nos besoins variables au cours de la journée. Il ne nous dit pas que l'efficacité desdits panneaux exigera un "nettoyage" complet et définitif de la végétation, histoire que les hautes Gentianes jaunes et la rarissime Ancolie des Alpes ne leur fassent pas de l'ombre en végétant.
 
Je me souviens qu'un certain Nobel, alias Jacques Dubochet, proposait de recouvrir nos montagnes de panneaux solaires. Que je suis heureux de ne pas être un Nobel!
 
Ainsi va la nouvelle écologie, celle des bobos des villes, prise d'une telle fièvre délirante qu'elle tourne le dos à la protection des paysages, à la tradition montagnarde, à la vie des gens, à la vie tout court; nouvelle religion malthusienne diabolisant l'homme et déifiant la nature - mais quelle "nature", quand on la sacrifie au nom de la planète? Partout, on supprime ou on contourne les lois de protection de la nature et des paysages au nom d'une transition écologique urgente. Quand on détruit la nature au nom de son sauvetage, c'est qu'on procède selon une doctrine viciée, rongée par la maladie. De plus en plus, les messages de cette écologie des villes répandent des odeurs de désespoir et de mort. Et notre jeunesse, j'en témoigne!, en souffre énormément. Nous sommes aujourd'hui responsables de cette pestilence qu'on laisse se diffuser partout...
 
Il fut un temps où l'écologie était raisonnable et aidait à raisonner: elle aimait les champs et ceux qui prenaient soin de nos alpages, sans détester l'humanité. C'était l'écologie des champs... et des chants...

 

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