Glose et mauvaise foi (18/06/2012)
Par Pierre Béguin
Il est toujours édifiant, et amusant, de voir, d’entendre, de lire comment les adhérents ou les responsables d’un parti politique justifient un échec au lendemain d’une votation. En général, on passe en revue toutes les raisons et l’on cache soigneusement l’évidence.
Ainsi du parti socialiste genevois après sa déroute d’hier. L’évidence? Manuel Tornare aurait probablement gagné cette élection. Au pire, il aurait fait un bien meilleur score. Et il n’aurait pas perdu en ville. Je n’ai encore entendu personne souligner cette évidence. Deux fois évincé au profit d’une candidature féminine. C’est idiot et ça fait louche! Les électeurs détestent cette impression, fondée ou non, qu’un lobby leur impose des choix, qu’il soit des assurances ou coloré de féminisme. Ces dernières votations l’ont bien démontré.
La démobilisation de la gauche n’est pas une raison, n’en déplaise à un blogueur. C’est la manifestation d’un symptôme. Le parti socialiste a perdu cette élection parce qu’il a une fois encore manqué de pragmatisme. Heureusement, peut-être...
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