L'acte manqué (et réussi) de DSK (19/05/2011)
L'affaire est simple : vous avez un homme riche, brillant, marié à l'une des femmes les plus célèbres de France. Un homme de scène et de pouvoir. Directeur du FMI et grand stratège de la finance mondiale. En outre, le favori des sondages pour l'élection présidentielle française de 2012. Un homme à qui tout réussit…
Et que fait ce Surhomme ?
Il se laisse prendre dans une affaire sordide avec la femme de chambre d'un grand hôtel new yorkais ! Noire, pauvre et sans doute au-dessus de tout soupçon…
Y a-t-il une raison logique à ce comportement ?
Certains parlent d'addiction sexuelle, de désir tyrannique, d'« instinct du violeur ». DSK serait un monstre déguisé en représentant de la gauche caviar. Un malade. Un psychopathe. Cela arrange beaucoup de monde, à gauche comme à droite. Même les plus navrants, comme Holenweg ou Brunier. Rien n'est plus faux, bien sûr.
D'autres parlent de complot, orchestré par on ne sait quel rival satanique. Sarkozy (qui se frotte les mains) ? Ségolène Royal (qui a beaucoup de mal à cacher la joie que lui donnent les images de DSK menotté) ? Marine le Pen (qui savait tout avant tout le monde) ? La CIA ? Feu Ben Laden (paix à ses cendres) ? On le voit : la théorie du complt ne tient pas une seconde…
A moins que…
Et s'il ne s'agissait pas d'un complot extérieur ? Si l'ennemi ne venait pas du dehors, mais du dedans ? Autrement dit : et si DSK l'avait fait exprès ? Sans le vouloir, bien sûr. Si quelqu'un, en lui, avait décidé de mettre un terme à cette mascarade? La mascarade du premier de classe, du mari exemplaire, du dirigeant inspiré. Du futur Président. Voilà pourquoi, inconsciemment, il a si bien réussi son acte manqué. « Mon royaume pour une pipe ! » suppliait l'homme qui voulait échapper à la comédie politique. Poser le masque de l'imposteur. Et qui a tout perdu. C'est la moindre des choses.
Au grand bonheur de son inconscient.
07:21 | Tags : dsk, france, socialisme | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
DSK n'est plus...
Pas la peine de m’accabler avec vos indécentes questions. Les trois films qui concourent à la palme d’or recourent au même refrain : DSK est mort : altruicide, homicide ou suicide ? C’est la question que tout le monde se pose et se repose peut-être pour racheter ou achever un homme à terre…
Le Premier long métrage… raconte l’histoire d’un homme et son double… d’un homme aux prises avec son propre alter ego… duplicité ou perversité… je laisse aux psychiatres l’analyse de ce genre de subtilité.
Tout ce que je puis affirmer sans en rajouter c’est qu’il s’agit là d’une pulsion irrésistible… qui peut vous surprendre et s’en prendre à votre raison à tout moment… en vous précipitant dans le néant… la plus belle part de vous-même s’absente ou se perd comme pour favoriser votre descente aux enfers…
Même en plein jour, l’ombre peut à tout instant éclipser la lumière sans pour autant qu’il y ait un véritable dédoublement de la personnalité… c’est le même qui succombe à l’autre… l’altruicide, c’est la libido qui dit : Rideau !
Le Deuxième long métrage : C’est celui de l’homicide… prémédité ou pimenté. Pour un homme dont l’attrait pour le deuxième sexe n’est un secret pour personne il ne peut pas être à l’abri d’un traquenard. Il suffit d’un bon scénario, d’un producteur incognito et d’une nympho qui sort du lot pour que l’inculpé qui n’est pas à un caprice près, se jette à pieds joints dans le précipice…Je ne voudrais pas remettre en cause le témoignage accablant… de cette afro-américaine mais le doute m’habite, et les conjectures m’irritent. Comment une femme de ménage, chargée occasionnellement du dernier étage dans lequel transitent les plus grosses pointures n’a pas été prévenue par ses supérieurs de la présence encore sur les lieux de son éminence grise, sans garde du corps, ni serviteurs attitrés, comment a –t-il pu faire l’objet d’une petite visite inopinée rien que pour un brin de ménage ?
Déjà mort deux fois… ce ne sont pas les 74 ans qu’il a en point de mire, mais les 74 secondes qui suivirent… il a soudain compris qu’il a été le jouet de je ne sais quoi … de je ne sais qui…
Troisième long métrage : il ne dure que 90 secondes
C’est le temps qui ça lui a pris pour se donner la mort parce que je ne saurais vous dire pourquoi, mais cet homme voulait en finir… non ce n’était pas sa pulsion de vie qui l’a précipité dans cette tombe américaine mais sa pulsion de mort…
Ni puissant… ni impuissant… il est épuisé parce que c’est très épuisant d’être un homme.
Est-ce que je pourrais vous demander une petite faveur ?
Ne lui jetez pas la pierre… Non ce n’est pas mon client, c’est mon père…
http://www.lejournaldepersonne.com/2011/05/dsk-nest-plus/
Écrit par : le journal de personne | 19/05/2011