Yves Laplace, Les larmes d’Arshavin (18/03/2011)

Par Alain Bagnoud

 

couvYvesLaplace.jpgIl semble un peu paradoxal de lire aujourd’hui des textes publiés sur un blog à l’occasion de l’Euro 2008. Surtout si, comme moi, on n’est pas un amateur de foot.

Il est sans doute encore plus paradoxal de conseiller, comme je le fais, la lecture de cet ouvrage savoureux à tout le monde. J’ai des raisons.

D’abord le livre évoque des souvenirs.

Bien entendu, je suis le plus bouché possible aux trompettes du foot. Il me semble évident, par exemple, que ces soi-disant grandes fêtes populaires ne sont pas loin d’être des manipulations nationales, européennes, planétaires qui ont pour but de calmer le(s) peuple(s) en leur donnant un exutoire, etc. Panem et circenses, inutile de revenir sur l’histoire.

Malgré tout, les plus résistants, dont je suis, n’en restent pas moins perméables à l’écume des choses. Quelque chose surnage de ces périodes.

Ça va au-delà de la guerre pacifique entre nations, et du sentiment d’identité nationale, et de l’esprit de clocher. Des petits bouts de passé coloré restent attachés à ces événements, quelques icônes. Le livre de Laplace est une occasion de les rappeler.

ylaplace.jpgDe plus, on ressort de ce petit livre plus intelligent qu’on y est entré. Les larmes d’Arshavin ne se compose pas seulement de commentaires sur la compétition, mais aussi de réflexions sur le football et ses à-côtés: pub, femmes de joueurs, présentatrices sportives, politique et marques déposées...

Yves Laplace replace les matchs dans leur contexte et les pays dans leurs relations. Il propose un point de vue différent de ceux qui nous ont été imposés cent fois.

Ici, par exemple, un arbitre (Laplace en est un) s’acharne à rendre justice à ses collègues. C’est anti-politiquement-correct. On sait qu’il convient plutôt, en général, de les mettre à mort.

 

Yves Laplace, Les larmes d’Arshavin, L’Aire bleue

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