Bernard Peitrequin, L'énigme Denervaud (28/05/2010)

Par Alain Bagnoud

Bernard Peitrequin, L'énigme DenervaudL’énigme Denervaud: une vieille femme a été assassinée près de Grandvaux en 2005. La police de Vevey enquête, aidée par un journaliste sensuel, amateur de femmes et de gastronomie.

Il n’y a pas de preuve, seulement des indices et des convictions. Qui l’a tuée? Les soupçons se portent vite sur les héritiers, et plus particulièrement sur les deux fils. L’ainé, agent immobilier qui a coupé tous les ponts avec sa mère mais a un grand besoin de liquide, ou le dernier, un étranger de couleur de peau différente, adopté, et qui s’est disputé avec sa mère la veille de sa mort pour obtenir de l’argent...

Toute ressemblance avec une affaire ayant réellement existé, par exemple celle-ci, est bien entendu une pure coïncidence. D’autant plus qu’elles ne se terminent pas de la même manière. Dans le bouquin, le fils adopté est innocenté et le frère aîné reconnu coupable. Dans l’affaire réellement arrivée et dont je ne parle pas, c’est le contraire.

Le polar de Bernard Peitrequin se lit bien, malgré quelques épisodes superflus. On peine par exemple à comprendre ce que peut bien faire dans le livre le récit d’un voyage à Vilnius et la description du tour organisé à cette occasion. De même quelques approximations dans la ponctuation gênent. Peitrequin a l’habitude de séparer les longues répliques en plusieurs paragraphes, et place devant chacun d’eux un tiret, qui ne devrait servir qu’à marquer le changement de sujet ou le changement d'interlocuteur dans un dialogue.

Mais la composition du récit intrigue, particulièrement au début, quand Peitrequin remonte plusieurs années avant le meurtre, lance quelques fausses pistes et donne des éléments en mosaïque qui trouveront leur place plus tard.

Et puis il est intéressant de trouver une histoire à suspense dans un décor connu - et, surtout, de ne pas voir, dans l’intrigue, des références à une histoire réellement arrivée!

 

Bernard Peitrequin, L’énigme Denervaud, L’Aire

Publié aussi dans Le blog d'Alain Bagnoud

08:58 | Lien permanent | Commentaires (1)