La politique culturelle baigne dans le sang (13/05/2009)

PAR SERGE BIMPAGE

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C’est l’énigme de l’année : comment diable un prince de la culture a-t-il pu se transformer en assassin ? Aurait-il soudain révélé sa vraie nature meurtrière, ou celle-ci s’est-elle forgée à l’aune de la fascination du pouvoir ?
On l’avait connu journaliste dynamique et enthousiaste, prêt à défendre la veuve et l’orphelin, doué d’une rare générosité dans la profession. Devenu politicien, il semblait poursuivre, volant au secours de tel ou tel service sinistré de son département. Quelque chose de christique en lui…
Et voilà que l’une après l’autre, les têtes se sont mises à tomber ! D’abord les petites, puis les moyennes, jusqu’aux grandes : le glaive a frappé, brandi d’abord par la propre main du Christ devenu Machiavel puis tenu en renfort par d’autres mains qui sont celles des audits.
Tel ami des Verts, père de famille qui avait quitté son emploi pour rejoindre le prince : renvoyé pour incompatibilité. Tel ancien confrère et ami qui fit de même, séduit : poussé dehors pour divergence de vues. La suite, on connaît. Complot pour promouvoir la princesse à la direction du Musée des sciences. Association avec les employés pour déstabiliser la direction du Grand Théâtre. Eviction du directeur du Musée d’ethnographie. Limogeage de celui du Musée d’art et d’histoire…
Tandis que la politique culturelle genevoise baigne dans le sang, on s’interroge en silence. Faut-il que notre magistrat se déteste pour déployer tant de haine et qu’il méprise la culture pour la torturer ainsi. Mais courage, camarades. Un jour, c’est sûr, le peuple moribond se lèvera d’un bond et réclamera un audit du Département.

 

 

C’est l’énigme de l’année : comment diable un prince de la culture a-t-il pu se transformer en assassin ? Aurait-il soudain révélé sa vraie nature meurtrière, ou celle-ci s’est-elle forgée à l’aune de la fascination du pouvoir ?
On l’avait connu journaliste dynamique et enthousiaste, prêt à défendre la veuve et l’orphelin, doué d’une rare générosité dans la profession. Devenu politicien, il semblait poursuivre, volant au secours de tel ou tel service sinistré de son département. Quelque chose de christique en lui…
Et voilà que l’une après l’autre, les têtes se sont mises à tomber ! D’abord les petites, puis les moyennes, jusqu’aux grandes : le glaive a frappé, brandi d’abord par la propre main du Christ devenu Machiavel puis tenu en renfort par d’autres mains qui sont celles des audits.
Tel ami des Verts, père de famille qui avait quitté son emploi pour rejoindre le prince : renvoyé pour incompatibilité. Tel ancien confrère et ami qui fit de même, séduit : poussé dehors pour divergence de vues. La suite, on connaît. Complot pour promouvoir la princesse à la direction du Musée des sciences. Association avec les employés pour déstabiliser la direction du Grand Théâtre. Eviction du directeur du Musée d’ethnographie. Limogeage de celui du Musée d’art et d’histoire…
Tandis que la politique culturelle genevoise baigne dans le sang, on s’interroge en silence. Faut-il que notre magistrat se déteste pour déployer tant de haine et qu’il méprise la culture pour la torturer ainsi. Mais courage, camarades. Un jour, c’est sûr, le peuple moribond se lèvera d’un bond et réclamera un audit du Département.

 

 

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