Pierre Béguin (11/10/2007)

pierre2b[1].jpgIl semblerait que la Tribune de Genève encourage des écrivains genevois à créer leur blog. Des écrivains genevois! Allez donc! Lisez leurs noms: un Valaisan pur fendant, un Jurassien grande gueule et un Italien à l’accent carougeois. Pas plus de Genevois que de sponsors au Servette! Constat doublement regrettable si l’on se souvient que, il y a bientôt cinq siècles, cette ville abritait en son sein une très forte équipe de théologiens, avec à sa tête un certain Jean Calvin, alors meilleur bûcher du championnat, et une horde de supporters qui, après chaque victoire, allumait des feux de joie aux cris de «Aaallez Servet, aaallez Servet, aaalleeez…!» Or, donc, (sic!) il fallait bien sauver l’esprit de notre glorieux passé. Je me suis dévoué, moi le Genevois calviniste, labellisé austère et garanti d’origine, avec la même précipitation qu’un politicien qui doit poser devant des caméras et, en plus, une arrière-pensée d’ethnologue désireux de mieux connaître sa propre ville. Le résultat fut particulièrement édifiant durant les séances de préparation: figurez-vous que le Valaisan boit, que l’Italien parle (le problème, c’est qu’il trouve également le temps de boire; je n’ai pas encore compris comment, mais je vous promets d’étudier le phénomène), et que le Jurassien, qui s’est subitement trouvé quelques heures de libre, s’en est retourné faire sécession dans le Jura. Pour peu que Servette et Delémont rejoignent Sion en Super League et que la Suisse batte l’Italie en compétition officielle, les futures séances de travail promettent des perspectives palpitantes (notez l’allitération; on ne se refait pas!). Mais pour cela, ce blog devra durer très longtemps. Vraiment très longtemps. Une bonne raison en tout cas pour lui souhaiter longue vie.

Ah! J’oubliais, encore un mot: à partir de maintenant, ne perdez plus votre temps à visiter le blog d’Alain Bagnoud, il ne sera bientôt plus qu’une pâle copie de celui-ci. Préférez-lui l’original!

 

 

Biographie

 

Pierre Béguin est né à Arare – Genève – le 25 février 1953. Entre ses études – diplômé en Lettres et DEA en Psychologie et Sciences de l’éducation à l’Université de Genève –, et après ses études, il voyage beaucoup, un peu partout dans le monde, plus spécialement en Amérique latine qu’il arpente de long en large. D’un voyage au Chili, il tire son premier roman L’Ombre du Narcisse (Ed. L'Age d'Homme, 1993), d’un séjour de plusieurs mois en Colombie Joselito Carnaval (Ed. de L'Aire, 2000), d’une expédition en Amazonie et de rencontres avec des guaqueros – ces fameux pilleurs de tombes précolombiennes – Terre de Personne (Ed. de L'Aire, 2004) qui obtient la distinction de la Fondation Schiller en 2005. En 2007, en souvenir d’un fils décédé quelques jours après sa naissance, il publie Jonathan 2002 (Ed. de L'Aire), à la fois témoignage d’amour et récit initiatique qui pose les questions essentielles sur la vie, la mort et la responsabilité. Suivront en 2011 un recueil de chroniques Bureau des assassinats et autres coups de sang et en 2013 un roman largement autobiographique autour du thème de la mort assistée Vous ne connaîtrez ni le jour ni l'heure, aux éditions Philippe Rey, Paris.

Marié, père de deux petites filles, il a enseigné jusqu'en 2012 la littérature française au Collège Calvin.

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